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 La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl.

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Lula D. Perywinkle
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Lula D. Perywinkle


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La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. Vide
MessageSujet: La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl.   La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. EmptySam 17 Sep - 22:28

La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. 1109180707131115478761746

Montmartre pleure, ce matin.
Oui, Montmartre pleure. Ca se voit : son ciel est gris, dénué de nuages, plat. Ses rues sont sombres, ses gens sont fades et sans visages, déambulant tels des zombies sur les pavés froids.
Paris va mal. Paris a tant changé depuis que je suis partie. Mais je suis revenue, maintenant. alors j'aimerais que paris aille mieux. j'ai fait l'effort de revenir sur la terre natale de ma mère, j'ai fait l'effort de venir voir Paris, alors j'aimerais que Paris fasse l'effort de se réjouir de ma présence. Mais Paris est égoïste. Paris se fiche des gens, Paris est une statue grecque : Paris se contente d'être belle et de faire la gueule.
Je déambule dans Paris. Je ne sais pas si je ressemble à tous ces zombies qui errent dans le coin. J'espère que non. Mais j'ai un but : quand on erre dans les rues de Montmartre, ce n'est jamais dénué de but. C'est ce qui me différencie de ces zombies sans face ni chaleur. Eux n'errent pas dans Montmartre, ils errent dans les parages.
Je suis passée devant cette petite librairie mitée hier. C'était un petit bâtiment craquelé, en bois vermoulu, dont on avait peur de pousser la porte tellement il menaçait de s'effondrer dès qu'on l'approchait. J'avais regardé les livres. De vieux livres étaient entreposés là, beaux. Le vieux papier embaumait les alentours de son parfum sage et boisé, faisant de la rue une calade mystérieuse aux allures de grande dame.
J'avais remarqué un petit bout de papier scotché grossièrement à la vitre du présentoir.

"Recherche Gardien discret pour petit être turbulent et mutique
S'adresser à l'enfant blonde du mardi matin pour entrer en correspondance."

Mot aussi intrigant qu'intéressant. Garder des petits être turbulents et mutiques, c'est mon boulot, ça. Et puis, je viens de revenir à Paris, il me faudra bien un petit gagne-pain.
Voilà pourquoi j'errais ce matin. Nous sommes mardi matin, il est l'heure de rencontrer cette petite blondinette.
Je vois la rue noble. Je m'embourbe dans son parfum, je la laisse entrer en moi, elle me laisse la fouler. C'est un échange équivalent entre la grande dame qu'elle est et la petite nounou que je suis. J'atteins la librairie.
Je repère la petite tignasse blonde. Je m'approche lentement de la fillette, m'accroupis en retenant ma jupe.
Sous ses mèches soleil se dissimulent deux yeux couleur lagon, dans lesquels on se noierait. Un menton rond d'enfant de huit ans, au-dessous d'une bouche pâle et lisse. Petit nez clairsemé de taches de rousseur, pommettes roses et petit front.

- Bonjour, ma petite. Comment t'appelles-tu ?


D'un coup, l'évidence me frappe. J'ai déjà croisé cette petite fille. Au détour d'une rue, par la vitre d'un café, je l'ai souvent aperçue. Comme un fantôme récurrent parmi les décors parisiens.
J'attends. Encore. Pas de réponse. Je réitère.

- Comment tu t'appelles ?


Toujours pas. Elle doit être le petit être mutique de l'annonce. Je l'observe encore un moment, et observe que son visage n'a pas bougé d'un cil depuis que je suis en face d'elle. Comprend-elle au moins ce que je dis ?

- Est-ce que ce sont tes parents qui ont passé l'annonce ? Je les trouve bien durs. Tu n'es absolument pas turbulente. Tu devrais même l'être un peu plus !


Je prononce se derniers mots sur un ton léger, et je caresse le nez de la petite de mon index.
Mais, à peine le petit bout de chair blanche effleuré, la voilà qui tourne brusquement la tête, et part en courant parmi les jupons de la grande dame. Ses cheveux virevoltant derrière son dos laissent un chemin d'or sur son passage.

- Mais... eh ! Reviens !


Je me lance à sa poursuite. C'est qu'elle court vite, cette petite Boucle d'Or. Je ne sais pas exactement depuis combien de temps je cours. mais la rue autour de moi a changé. J'ai quitté la grande dame. Dommage, je ne lui ai même pas dit au revoir. Je suis la fillette à la trace. Bien vite, elle m'entraîne par une ruelle sombre. J'ai à peine le temps de la voir se s'accrocher à un pantalon noir.
Je m'arrête net. L'atmosphère est lourde. Je suis sur mes gardes. Je relève la tête. Un grand homme se tient devant moi, il est vêtu de noir, et un large chapeau cache son visage. La fillette est accrochée fermement à ses bas.
J'ai peur de comprendre. J'espère juste que ce Fruit n'est pas hostile. Je ne bouge pas.

- Qui êtes-vous ?


Dernière édition par Lula D. Perywinkle le Sam 1 Oct - 15:28, édité 1 fois
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Cleryl Carter
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MessageSujet: Re: La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl.   La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. EmptyLun 19 Sep - 18:33

Le soleil s'épuise et le vent joue à pousser les nuages. Le soleil ne voit pas sa Dame. Sa Dame ne voit pas la lumière. Le ciel est gris. La lumière, grise. La Dame est grise. Paris, est grise. L'âme de la vieille ville est noircie.

Traverser les rues, passer sans s'attarder. Je glisse le long des chemins, tous semblables, de pierre grise et sans odeur. J'ai de la détestation pour Paris. Ville bruyante aux milles espoirs, ville de lumière. Ville où meurt l'espérance, où se perpétue la nuit. Une ville... J'aime pas les villes. Ma tour me manque. L'ironie de la chose me tire un sourire, un peu de travers sur la gueule en biais. Ou
Elle. Elle revient.

Une jeune plante s'approche et s'avance dans la ruelle mal éclairée.
Elle m'a coupé dans mon élan, cramponnée tel un pieu profondément ancré dans le sol, me clouant sur place. Le papillon bat faiblement des ailes, le dernier soupir me guette. Moi qui serpentais entre les rues blasées d'un Paris chagrin. Quitter l’Écosse aux yeux gorgés de larmes pour cueillir au petit jour un Paris en deuil... Pourquoi ? Moi, et mes lubies... Et si j'avais tort ? Et si j'avais raison ? Qu'est-ce qu'avoir tort ? Et avoir raison ? N'est-ce pas subjectif ? Elle est là. Je suis ici pour une raison, même si j'ignore laquelle. Du moment qu'il y a interprétation, il y a subjectivité. Je ne voudrais pas être ici. J'y suis. Nous voici donc, deux plantes coupées par l'instant. La ruelle est sombre.

Elle s’enroule autour de moi, se glisse derrière moi. Furtivement, semble nous quitter... Diaphane, insaisissable, de nouveau intangible, Elle... et disparaît. Elle, en moi, contre mon coeur. Je m'avance et relève mon feutre légèrement, en un salut poli. Qui est-elle ? Pourquoi l'a-t-on poussée vers moi ? Mon visage est une ombre, le sien luit. Son regard lunaire est posé sur moi. Sa magie reflue et disparait, mon contact l’étouffe. Elle m'a ramené un Fruit. Ce n'est pas anodin. Elle n'est pas anodine.

"Qui me ramènes-tu là ? Un fruit essoufflé semble-t-il..."

Les mots sont pour moi. Les mots sont pour elle. Les mots sont pour le vent qui s'est levé et fait virevolter ses cheveux, perlés de l'eau de son corps. Paris pleure, et elle aussi. Mais le soleil inonde l'alcôve. Les mille éclats que renvoient ses cheveux rouges projettent des ombres sur mon âme. J'aime le beau.

Je quitte la ruelle, qui ne respire plus rien que des ténèbres absconses et vides. Le passé est mort, cet instant également. De petite fille, plus de traces. Simplement un mur, qui ferme cette rue que je viens pourtant de pratiquer. Pas de retour en arrière possible. Si elle ne m'est pas liée, elle est pourtant désignée. Nous sommes dans la ville des lumières. La ville où tout est possible. Un mince espoir m’agrippe les sens. Un soupir siffle entre mes lèvres. Un mur m'empêche de reculer. Un mur de pierres épaisses, vieilles comme la vie. Comme
Elle. Mais je ne recule jamais...

L'habit noir rencontre la lumière réchappée des lourds nuages qui s'amoncellent. Les pavés sont gris, les murs aussi. Son visage ne l'est pas moins. Courir ainsi... C'est d'un déconcertant... J'ai de la détestation pour le gris.


"Je m’appelle Cleryl Carter. Un verre d'eau ne vous ferait pas de tort. Venez"

Nous voilà à la terrasse d'un petit café à la robe du rouge sombre d'un Cahors le cèdre de dix ans d'âge. Le café du matin. La table de bois vieillie branle un peu. La rue est longue, envahie de commerçants divers. Ce lieu respire la magie. Milles traits de feu s’entrelacent. Paris vivante. Paris Couleur. Paris pleure, le soleil perle aux cheveux de l'inconnue. Le renard aura trouvé le moyen de se manifester. Le monde est beau. Le monde crie. Le bar aussi. Le temps s'étale, et voilà le moment de questionner. Une question, anodine, s'élance dans le silence.

"Comment vous appelez-vous ?"

Notre commande n'est toujours pas arrivée, j'ignore ce qu'il est advenu d'elle. Toujours est-il que la serveuse joliment potelée s'est empressée d'apporter de l'eau, sur un sourire gras de bébé, nous demandant de patienter. Le verre, entre nous, sépare l'espace. Je patiente donc, chapeau sur la tête. Je ne l'enlève jamais, question de principe.
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MessageSujet: Re: La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl.   La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. EmptyJeu 29 Sep - 19:14

Je n'ai pas compris d'office. J'avais quitté avec hâte la grande dame, à coeur perdu j'avais couru, puis rejoint un de ses nombreux enfants. Puis j'avais rencontré ce Fruit noir n'inspirant que méfiance, embaumant les alentours de son parfum oppressant mais si charmeur. Je suis sur mes gardes.
Couvre-chef noir, long voile noir, je mettrais ma main au feu que son sourire et ses yeux étaient tout aussi noirs que son habit. Sa noirceur déteint sur tout ce que l'entourait : la ruelle sombre n'est plus seulement sombre, elle est noire. Le ciel, bleu autrefois, se flétrit et noircit à vue d'oeil. Mais la fillette blonde, pâle et à peine opaque... s'était évaporée, quelques instants après avoir enserré dans ses petites menottes le manteau du visiteur. J'ai peur, oui, un peu. Peur de l'homme, car s'il ne semble pas foncièrement menaçant, il ne présage du moins rien de bon. Mais j'ai aussi peur de cet homme que de ce noir. Cette noirceur qui engloutit tout. Qui sait si je ne vais pas finir mangée, moi aussi, si je reste trop longtemps ici ?
Oh. Cette personne sait parler. Je ne suis donc pas face à un vieil amorphe muet. Bien. Cleryl ? Un prénom bien mélodieux pour une personne aussi sombre. Un verre d'eau. Un verre d'eau ? Oui, pourquoi pas. J'ai soif, mais... Je ne peux pas suivre cet homme ainsi. Ma maman m'a toujours dit de ne pas suivre les inconnus qui proposent des bonbons aux petits enfants. Je ne sais pas si la règle s'applique également aux verres d'eau. Et je suis une grande fille maintenant. Je suis tout à fait capable de décider seule ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas.
Alors, malgré mon appréhension, je décide de suivre ce noir. Ma curiosité me perdra.

Nous voilà assis de part et d'autre d'une table ronde. En face de moi, ce si étrange inconnu, visage toujours caché par son feutre noir.
Nos verres ne tardèrent pas. Un grand verre d'eau se matérialise devant moi, sans crier gare. De l'eau, mon Dieu, de l'eau !! J'ai si soif ! Mais je suis polie et distinguée, alors plutôt que de l'engloutir d'un coup telle une malpropre, je sirote tranquillement le liquide de la rédemption. Seulement, j'en ai plus qu'assez d'attendre. Qui est ce Cleryl ? Qui est cette fillette, ce fantôme que j'avais déjà croisé ? Il sait que je suis un Fruit. Cet homme dégage une aura incroyable. Il me parle, j'ignore sa question. Il est très puissant, c'est certain. Mais sait-il que je le sais ? Ah, je n'en peux plus ! La curiosité me ronge jusqu'au bout des ongles !
Lentement, pour ne pas paraître brusque, je pose mon verre sur la table, fronce les sourcils, et fixe approximativement l'endroit du visage de l'homme où devraient se trouver ses yeux.

- Que me voulez-vous, exactement ?
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MessageSujet: Re: La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl.   La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. EmptySam 8 Oct - 15:01

Une question pour une question. Elle est quelqu'un à qui je veux quelque chose ? J'aime les inversions de situation. Celle-ci m'étonne. Elle ne sait pas. Parfait. C'est désastreux. Est-ce elle ? Peut-elle être le gardien et l'ignorer ? Suis-je en train de me monter une histoire ? A force d'arpenter les lieux à l'aveuglette, la folie me guette-t-elle ? Ah non, je suis déjà fou bien sûr. Fou du monde, je suis en avance. Je suis exclu. Vive moi ! Vive l'exclusion ! J’exècre l'ignorance. Je pleins les ignares. Exclu de la société, je suis anormal. Je suis fou. Vive les fous ! Et cet instant est folie. Paris couleur, j'ai la tête grise. Elle me regarde. La peur et l'envie de savoir se lisent sur son visage. Elle est aussi folle que moi.

Bon. Peut être un tout petit peu moins que moi.


-"C'est vous qui me voulez quelque chose. N'avez-vous pas été guidée à moi par l'enfant blonde ? Un court silence marque la phrase, soulignant la question rhétorique. Plein d'espoir, (ou pas), je reprends donc, espérant que le fait de me présenter entraîne un acte similaire chez la jeune femme. Un reste d'éducation, un reste de politesse pourrait transformer cette huître hermétique en jeune femme avenante ? Je suis plein d'espoir. Je sais, c'est beau. Vive moi. Je m'appelle Cleryl Carter. Je suis Enseignant de Maîtrise de pouvoir et Gardien de KC. Et vous, qui êtes-vous ? "

Tranquillement, j'attends. J'ai tout mon temps. Jusqu'à ce soir ou tout une vie. C'est important. C'est peut être elle. Je le voudrais. Est-ce elle ? Elle n'a pas l'air d'être apte à garder grand chose. Là tout de suite, elle ressemble un peu à un poisson hors de l'eau. Je fais souvent cet effet là aux gens. Je suis irrésistible, ça doit être pour ça. Ou alors je pue des pieds. Dans les deux cas, j'aime bien. Est-ce elle ? Cela ne se peut. Mais après tout, qu'en sais-je ? Je n'ai pas l'air d'être capable de priver tout un chacun du sens de la magie. Et pourtant, je le peux. Peut-elle être le gardien ? Je le voudrais. Le voudrait-elle ?

La serveuse, sur un sourire tout en rondeur dépose mon café et le jus de fruit pour la jolie rousse. Je remercie la dame poliment. J'aime bien cet endroit. La verrue purulente, rouge et bancale au milieu de tous ces beaux magasins aux tenues verglacées. C'est fou. J'aime ça. Sur une révérence au grotesque touchant, notre divine hôtesse se retire. J'aime bien cette dame. Elle ne m'a jamais questionné. C'est une bonne raison de l'aimer. Je commente :


"J'espère que la boisson vous convient. Vous n'aviez pas l'air d'être en mesure de répondre lorsqu’elle a passé commande..."

Soufflant sur la mousse qui recouvre le breuvage noir et amer, j'en inspire l'odeur. J'attends. Qu'est-ce que je lui veux ? Je veux d'elle qu'elle garde. Qu'elle garde quoi ? Je l'ignore. Qu'elle garde m'importe peu d'ailleurs. Je veux qu'elle soit le Gardien. Au moins n'aurais-je ainsi pas perdu mon temps. J'ai croisé un Fruit. Ce Fruit parle anglais. Je viens d'Ecosse, nous sommes à Paris. Elle l'a guidé. Ce n'est pas une coïncidence. Faites qu'il ne s'agisse pas d'une bête coïncidence. Mon humeur se couvre. Le ciel s'ourle de nuages. Le soleil me fait face. J'espère.
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MessageSujet: Re: La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl.   La grande dame de Montmartre | ft. Cleryl. EmptyMer 4 Jan - 18:24

Bon. J'ai affaire à un bien étrange personnage. De toute façon, c'est pas comme si je n'avais pas été prévenue... ce n'est pas qu'à cause de son manteau sombre et de son couvre-chef suspect qu'il émane de lui une aura singulière. Evidemment que c'est moi qui suis venue à lui, mais je ne suis pas sotte, il a beau jouer la comédie, je sais bien que c'est lui qui m'a fait venir. Je décide de ne pas persévérer plus longtemps, je sais que ce serait une perte de temps.

- Je m'appelle Lula Daisy Perywinkle. J'étais élève à KC, moi aussi, dans la maison Framboise.


Je continue d'observer mon verre d'eau. Un léger vent s'est levé, la surface du liquide se brise, un million de miroirs me reflètent. Bon Dieu, j'aurais pu me passer un coup de peigne ce matin, tout de même. Je relève brusquement la tête.

- Qui est la fillette qui m'a menée à vous ? Est-ce un fantôme ? Vous la connaissiez de son vivant ? Ou bien, est-ce juste une de vos invocations ?


Mes mots restent suspendus, je garde la bouche entrouverte. Hésitation. Qu'est-ce que je voulais dire, déjà ?
... j'ai vraiment de sérieux problème de mémoire. Tiens, je devrais refaire ma teinture, le roux commence à ternir. Ah oui.

- Je l'avais déjà croisée auparavant. Furtivement. Mais je sais que je l'ai déjà vue. Au détour d'une rue, à travers la vitre d'un bus... et pas qu'à Paris. Elle avait l'air fantomatique. Mais là, lorsque je l'ai poursuivie dans la rue, elle paraissait encore plus humaine qu'humaine. Terne et floue, certes, mais plus en chair. Je suppose que c'est parce que vous étiez plus proche d'elle que les autres fois.


Ce que je dis est totalement inutile. Oui, j'en ai conscience, mais c'est comme ça, je ne parviens pas à installer cette barrière qu'ont habituellement les personnes entre leurs pensées et leurs paroles.
Ce que c'est épuisant de converser avec un rideau.

- Dites-moi, ne pourriez-vous pas retirer ce chapeau ? Je préférerais connaitre le visage de celui à qui je m'adresse.
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